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Cependant, l’être humain ne peut pas vivre seul.
Les échanges relationnels, les différences de point de vue nous apportent un autre regard sur le monde qui nous entoure et une distanciation face à nous-mêmes, un autre éclairage.
Devenir adulte serait l’équilibre entre le fait d’assumer pleinement ses responsabilités, ses choix de vie et d’avoir une vie sociale épanouie.
Finalement, on apprend tout au long de sa vie à devenir seul, à le supporter et à en exploiter la richesse.
Mais le couple est le lieu où se rejoue l’infantile avec ses codes, son mode de communication, son histoire, ses rêves, ses illusions.
Chacun a le désir de compenser à travers l’élu les frustrations et les manques affectifs (de gestes, de parole, de présence) du passé ou au contraire, se protéger d’un amour excessif, se construire un jardin secret.
Cette phrase entendue dans les consultations « On ne se comprend pas » résume cette difficulté à être quelquefois en adéquation l’un et l’autre.
Il arrive encore que les conjoints viennent confier le sentiment de mal-être, l’impression d’être seuls ensemble, de « ne pas exister », « d’être transparent » aux yeux de l’autre. Des attentes jugées trop fortes peuvent provoquer chez le partenaire une réaction de rejet car elles sont souvent irréalistes ou trop lourdes à porter.
Le couple est parfois le lieu où se revivent les angoisses les plus profondes de chacun : le sentiment d’abandon, de trahison, de détresse originaire.
Lorsque « la fonction réparatrice du couple » comme dit Vincent Garcia, « n’est plus opérante, la crise fait ressurgir les blessures individuelles ».
Le couple est le « lieu de partage » des souffrances du passé et permet d’apprendre « à se satisfaire des frustrations du présent ». On ne se choisit pas par hasard.
Pouvoir, comme dans une danse, ouvrir les frontières, avec souplesse, pour y laisser entrer l’autre et se retrouver ensuite avec soi-même nécessite de respecter le partenaire sans peur de le perdre et d’écouter ses besoins propres.
